L' événement du théâtre du Sphinx de cette 17 ème
saison, c' est cette première d' un projet programmé pour les cinq années à
venir ( peut-être davantage, selon...). Et comme au Sphinx on ne fait pas les
choses à moitié, le défi est de taille! Christèle Guéry , la comédienne, va
se tenir seule sur scène pour une heure trente cinq de monologues, sur
des textes de Gérard Levoyer.
Dès les premières minutes. le public d' habitués ressent la différence. Car au lieu d' attaquer les textes, on plante d' abord le décor. Musique, jeu de lumière, danse sans parole... Et c' est bien fait, car pour qui connaît un peu l' auteur, on sait l' importance donnée au corps et à la gestuelle. Et la comédienne est visiblement très à l' aise dans le sien, passant de la petite fille sage à la femme fatale avec une facilité déconcertante.
Pourtant, qu' on ne s' y trompe pas. Au delà de l' humour parfois décapant et de la dérision, les mots savent faire passer l' émotion, même dérangeante. Ecrivain, comédien et metteur en scène, Gérard Levoyer a beaucoup écrit pour le théâtre et la radio. C'est sans doute pour cela que ses mots font mouche. Une écriture d' aujourd'hui, des détails passés à la loupe pour des textes d' une grande sensibilité.
La mise en scène est très bien adaptée, avec ces transformations à vue où la comédienne change de peau (et de costume) sous les yeux du public. Et le décor, minimaliste, participe à la mise en valeur du jeu de l' actrice. On passe du sourire aux larmes, du comique à la tragédie, du "préparatif percé" au viol collectif. Au-delà des femmes, c' est du monde que l' on parle.
Alors qui a dit que les comédiennes manquaient de beaux rôles? Pas ce soir en tout cas, avec ces onze portraits de femmes, de tous âges et de toutes conditions. Gérard Levoyer nous parlent d' ELLE (s) comme on les aime, à la fois fragiles et fortes, parfois pétries de doutes ou meurtries, mais battantes jusqu'au bout. D' ailleurs Christèle ne s' y est pas trompée. C' est elle qui a trouvé le mot de la fin: " Gérard est une femme".
Dominique Guillemin
Nantes-Poche
Dès les premières minutes. le public d' habitués ressent la différence. Car au lieu d' attaquer les textes, on plante d' abord le décor. Musique, jeu de lumière, danse sans parole... Et c' est bien fait, car pour qui connaît un peu l' auteur, on sait l' importance donnée au corps et à la gestuelle. Et la comédienne est visiblement très à l' aise dans le sien, passant de la petite fille sage à la femme fatale avec une facilité déconcertante.
Pourtant, qu' on ne s' y trompe pas. Au delà de l' humour parfois décapant et de la dérision, les mots savent faire passer l' émotion, même dérangeante. Ecrivain, comédien et metteur en scène, Gérard Levoyer a beaucoup écrit pour le théâtre et la radio. C'est sans doute pour cela que ses mots font mouche. Une écriture d' aujourd'hui, des détails passés à la loupe pour des textes d' une grande sensibilité.
La mise en scène est très bien adaptée, avec ces transformations à vue où la comédienne change de peau (et de costume) sous les yeux du public. Et le décor, minimaliste, participe à la mise en valeur du jeu de l' actrice. On passe du sourire aux larmes, du comique à la tragédie, du "préparatif percé" au viol collectif. Au-delà des femmes, c' est du monde que l' on parle.
Alors qui a dit que les comédiennes manquaient de beaux rôles? Pas ce soir en tout cas, avec ces onze portraits de femmes, de tous âges et de toutes conditions. Gérard Levoyer nous parlent d' ELLE (s) comme on les aime, à la fois fragiles et fortes, parfois pétries de doutes ou meurtries, mais battantes jusqu'au bout. D' ailleurs Christèle ne s' y est pas trompée. C' est elle qui a trouvé le mot de la fin: " Gérard est une femme".
Dominique Guillemin
Nantes-Poche
Nantes le 03 novembre 2006 (première programmation à Nantes)
« 10
textes, 10 portraits de femmes, à la fois fortes et fragiles qui se battent
avec leurs moyens.
La
comédienne cherchait depuis 2 ans un texte fort, avec l’envie d’être seule en
scène. Et le jeu en valait la chandelle !
Qu’elle(s)
soit femme au foyer ou femme fatale, Christèle guéry nous montre la femme sous
toutes ses facettes, parfois naïve, souvent meurtrie mais toujours
courageuse(…)
Patrice
fourreau a choisi d’aller à l’essentiel :dans un décor minimaliste la
comédienne se montre à nu, ou presque et endosse véritablement son personnage
en changeant de peau sous les yeux du spectateur(... )
Gérard
Levoyer sait parler d’amour : ses texte ne sont jamais misérabilistes,
mais poétiques et forts(…) »
Dominique Guillemin
Nantes-Poche